Cher lecteur de BDGest

Vous utilisez « Adblock » ou un autre logiciel qui bloque les zones publicitaires. Ces emplacements publicitaires sont une source de revenus indispensable à l'activité de notre site.

Depuis la création des site bdgest.com et bedetheque.com, nous nous sommes fait une règle de refuser tous les formats publicitaires dits "intrusifs". Notre conviction est qu'une publicité de qualité et bien intégrée dans le design du site sera beaucoup mieux perçue par nos visiteurs.

Pour continuer à apprécier notre contenu tout en gardant une bonne expérience de lecture, nous vous proposons soit :


  • de validez dans votre logiciel Adblock votre acceptation de la visibilité des publicités sur nos sites.
    Depuis la barre des modules vous pouvez désactiver AdBlock pour les domaine "bdgest.com" et "bedetheque.com".

  • d'acquérir une licence BDGest.
    En plus de vous permettre l'accès au logiciel BDGest\' Online pour gérer votre collection de bande dessinées, cette licence vous permet de naviguer sur le site sans aucune publicité.


Merci pour votre compréhension et soutien,
L'équipe BDGest
Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe
AD

Les crieurs du crime Crieurs du crime - La belle époque du fait divers

30/09/2024 2200 visiteurs 6.5/10 (2 notes)

A u XIXe siècle, les journaux fidélisaient leur clientèle en leur proposant les feuilletons littéraires signés Victor Hugo ou Eugène Sue. Les choses changent. En 1907, les éditeurs comptent sur la presse à sensation.

Valentin, journaliste, doit se pencher sur la disparition d’une fillette au Ba-ta-clan. Le scribouillard suit de près l’enquête policière, laquelle met rapidement à jour un assassinat crapuleux semant l’émoi.

Le fait divers à la base des Crieurs du crime, sert de prétexte à la radiographie d’un microcosme. D’entrée de jeu, la fonction des médias et la manipulation de l’information sont ciblés. L’auteur insiste notamment sur le rôle de ces nouvelles sordides qui ont favorisé la naissance d’un sentiment d’insécurité. L’album aborde également certains enjeux sociaux, nommément les conditions de travail, l’abolition de la peine de mort et la place des femmes.

Sylvain Venayre a fait ses recherches pour solidement ancrer son scénario dans les faits, comme en témoignent trois pages de notes détaillées. Dans ce type de projet, le défi est de s’assurer que le volet documentaire n’écrase pas la trame narrative. Mis à part quelques dialogues un peu lourds, l’auteur s’en sort très bien. Le déroulement se montre fluide et le héros poursuit sa quête. Le lecteur s’attache à l’idéaliste qui porte un regard lucide sur son métier et son époque.

Hugues Micol a su parfaitement capter l’esprit du temps avec des illustrations réalisées à la gouache, lesquelles évoquent certains artistes contemporains de l’action, tels Edgar Degas et Édouard Manet. Il décrit un Paris oublié avec hommes en redingote, dames en robe longue et rues parcourues de chevaux tirant des charrettes. Le livre se divise en douze tranches, chacune correspondant à une journée ; toutes sont précédées d’une belle double planche offrant une vue sur un immeuble parisien. Ses personnages, expressifs et vaguement caricaturaux, s’inspirent pour leur part du style d’Honoré Daumier. Chapeau au dessin de couverture où l’ombre d’un journal prend la forme d’un poignard, cette composition synthétise admirablement le récit et son essence.

Un scénario didactique et bien maîtrisé. Il est intéressant de constater qu’un siècle plus tard, la désinformation et le frisson de terreur constituent toujours un fonds de commerce profitable pour les médias.

Par J. Milette
Moyenne des chroniqueurs
6.5

La Preview

19/08/2024 | 14 planches

Informations sur l'album

Les crieurs du crime
Crieurs du crime - La belle époque du fait divers

  • Currently 3.83/10
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 6

Note: 3.8/5 (6 votes)

Poster un avis sur cet album

Votre note :
Vous devez être connecté pour poster un avis sur le site.

L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 04/05/2025 à 17:44:47

    Quelle était belle cette époque bénie où il y avait dans la rue des crieurs de crime qui nous annonçait toutes les tristes nouvelles liées à l'ignominie humaine ! Cependant, certains ne le regretteront pas du tout, dont moi.

    Je déteste cette idée de crier sur l'espace publique des faits divers car cela montre l'emprise des médias pour décrire un sentiment de montée d'insécurité. Les faits divers ont toujours existé dans l'Histoire depuis l'Antiquité. Il n'y a pas de montée dans le crime mais plutôt une diminution au fil du temps et de la répression des Autorités. Notre pays est sans doute devenu plus sécurisé depuis le Moyen-Age !

    Et pourtant, cela alimente la montée de l'insécurité parmi le peuple qui se tourne alors au gré des élections démocratiques vers les partis extrêmes qui prônent pour des solutions plus efficaces comme l'abolition de la peine de mort. Œil pour œil et dent pour dent ! Cela pourrait être la devise d’Israël avec ce que cela donne actuellement !

    Je déteste éperdument ce procédé assez malsain qui a d'ailleurs été utilisé pour torpiller par exemple à l'époque la candidature à l'élection présidentielle de Lionel Jospin qui était un Premier Ministre assez efficace pour le pays avec de bons résultats économiques. Les médias avaient tellement bassiné la France sur des faits divers qu'on croyait que c'était open bar pour les agressions alors qu'il n'en n'était absolument rien dans la réalité. Je m'en rappelle comme si c'était hier !

    Par ailleurs, je vois qu'actuellement, au travers de certaines chaînes de TV d'actualité, que les médias recommencent de plus belle. On sait ce que cela va donner pour les prochaines élections dans notre pays ! Les gens marchent dans cette combine...

    Cette BD s'intéresse tout simplement à ce phénomène apparu au début du XXème siècle de la presse à sensation. Le récit se focalise alors sur un fait divers concernant une jeune fille de 11 ans qui a été tué à savoir l'affaire Soleilland que je ne connaissais d’ailleurs pas.

    Ce n'est qu'un fait divers qui a défrayé la chronique au début des années 1900 en déchaînant les passions. Le Paris de la Belle époque avait également sa part sombre ce qui ne le différencie pas des autres siècles. Les médias ont juste eu le talent de mettre en scène sous forme de feuilleton ce sordide fait divers comme pour accentuer un peu plus la colère des gens.

    Il faut dire qu'à cette époque, il y avait déjà un débat sur la peine de mort qui avait été remise en cause. Ce déploiement par les Journaux d'actualité a permis que cela ne se fasse pas.

    Il aura fallu attendre l'élection de François Mitterrand et un certain Robert Badinter en 1981 pour que cela soit aboli au nom d'une certaine humanité. N'oublions pas que ce droit est toujours remis en cause et on utilise le même procédé afin de façonner l'opinion publique.

    Au niveau graphique, j'ai bien aimé ces aquarelles qui font bien ressortir le Paris de cette Belle époque car cela fourmille de détails. Je trouve également que la colorisation est fort bien réussie. Tout cela procure véritablement une bonne fluidité dans la lecture de ce récit.

    Bref, c'est un titre à découvrir pour son contexte historique et cette thématique qui demeure malheureusement bien d'actualité !

    Touriste-amateur Le 08/12/2024 à 13:14:12

    Déjà, explication de la note : je donne 4 pour le dessin et 2 pour le scénario. Donc une moyenne de 3, CQFD!

    4 pour le dessin car il est superbe, ça pourrait même être 5 tant l'atmosphère du Paris des années 1900 ressort bien avec de magnifiques à-plat et des détails partout!

    2 pour le scénario, pourquoi?...
    Valentin, journaliste en mal d'espérer devenir un jour écrivain, et sa Valentine (Heu... Marguerite!) s'apprêtent à partir à Venise pour leur voyage de noces lorsque tout est annulé: Une fillette vient d'être assassinée et son rédacteur en chef tient absolument à ce qu'il couvre l'événement.
    Et c'est là où le scénario coince... Ca pourrait être un polar mais on sait tout de suite qui est le coupable. Alors il faut trouver autre chose pour occuper les 140pages si magnifiquement dessinées (bravoooo!!!) et l'album aborde de nombreux sujets sans vraiment en approfondir aucun. Ca va de la peine de mort à la montée de la presse à sensation au détriment du journalisme d'investigation, en passant par un couplet sur le rôle des femmes dans cette société patriarcale, le laxisme de la justice et aussi quelques rappels historiques et sociétaux de cette époque.

    Tout est intéressant, certes. Et, il faut le reconnaitre, toujours très actuel! Mais tout est survolé et on a du mal à comprendre vers où le scénariste souhaite nous emmener. Je me suis même mis à espérer qu'enfin, à un moment, il y aurait un rebondissement, genre "un coupable idéal qui n'est peut-être pas le bon". Mais non...
    Du coup, c'est un peu plat, même parfois long à lire (heureusement, il y a les "images").

    Bref, j'ai quand même plus que moyennement aimé et à la relecture de cet avis, je me dis que 3 sur 5 c'est peut-être un peu trop bien payé.
    Oui, mais ... il y a le dessin!