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White Only

21/03/2025 1641 visiteurs 7.0/10 (1 note)

B ien avant l'icône Arthur Ashe et des décennies avant les sœurs Williams, qui viennent immédiatement à l'esprit au moment d'évoquer les joueuses et joueurs de tennis de couleur outre-Atlantique, une jeune femme originaire de Harlem a remporté une douzaine de titres du Grand Chelem, dont cinq en simple. Cette athlète, c'est Althea Gibson. Avec White Only, Julien Frey et Sylvain Dorange lui rendent un hommage plus que mérité.

Après les Harkis avec Lisa et Mohamed, les épouses de guerre avec Michigan, sur la route d'une War bride ou encore Roscoe Arbuckle avec Fatty, le premier roi d'Hollywood, difficile de nier que Julien Frey aime attirer la lumière sur des personnes oubliées de l'Histoire. Le scénariste a une nouvelle fois eu le nez creux avec la joueuse afro-américaine. Un destin hors-norme et une carrière sportive éclatante, dans une Amérique où la ségrégation est omniprésente. Il brosse ici le portrait d'une jeune fille qui refuse de se voir reléguée au rôle de porte-étendard de la lutte pour les droits de sa communauté. Althéa veut être une joueuse de tennis avant tout, sans se soucier de sa couleur de peau. Une volonté farouche d'exercer ses dons dans le sport qu'elle a choisi, quels que soient les obstacles qui se dressent devant elle. Une femme au caractère bien trempé, parfois même antipathique, dont les nombreuses émotions passent d'autant plus facilement que le dessin de Sylvain Dorange s'avère efficace, à l'image de ce qu'il proposait avec Gisèle Halimi, une jeunesse tunisienne. Un trait simple, sans fioriture qui permet de distinguer au premier coup d’œil les protagonistes et leurs sentiments.

En s'arrêtant sur quelques moments clés de sa vie, les auteurs offrent l'occasion de percevoir des aspects méconnus de cette période. Il découvre les balbutiements d'un sport pas encore professionnel - aux enjeux financiers minimes, pour ne pas dire anecdotiques. Le duo d'artistes souligne surtout la persévérance dont l'héroïne, et ses mécènes avec elle, ont dû faire preuve. Les rencontres essentielles qui essaimeront sa vie sont mises en images : Buddy Walker, le premier à avoir cru en elle, Fred Johnson, son premier entraineur, les docteurs Eaton et Johnson qui l'ont financée et soutenue sans oublier les joueuses, adversaires comme partenaires, et notamment l'Anglaise Angela Buxton qui deviendra son amie. Cette biographie sélective montre l'importance d'une pionnière de son sport dans un contexte difficile judicieusement mis en relief par les teintes orangées et rappelle par moments la vie de Claudette Colvin une autre héroïne malgré elle oubliée des livres d'histoire.

Fluide, surprenant et passionnant, White Only est de ces BD qui apportent autant qu'elles divertissent. Une lecture qui plaira aux amatrices et amateurs de légendes du sport mais aussi aux autres.

Lire la preview.

Par M. Moubariki
Moyenne des chroniqueurs
7.0

La Preview

28/02/2025 | 10 planches

Informations sur l'album

White Only

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L'avis des visiteurs

    Erik67 Le 06/11/2025 à 08:38:48

    Ce titre renvoie à l'Amérique ségrégationniste qui a également appliquer un apartheid dans sa société en réservant certaines activités qu'aux blancs. On va suivre la jeune Althéa Gibson dans le Harlem des années 40 qui souhaite prouver qu’elle peut devenir une grande championne de tennis.

    Cela sera plutôt difficile car les grands tournois américains n'acceptent que les blancs. A force de persévérance et de talent, elle finira par trouver sa voie et s'imposer. Je ne connaissais pas l'histoire de la première championne de tennis noire, bien avant les sœurs Williams, et c'est toujours un rattrapage pour moi.

    J'ai bien aimé le graphisme qui fait dans une certaine simplicité du trait pour rendre la lecture agréable. L'efficacité sera de mise. On remarquera également une belle colorisation également réalisé par le dessinateur Sylvain Derange.

    Maintenant, je dois bien avouer que notre héroïne Althea Gibson n'est absolument pas particulièrement attachante en mettant des coups de poing aux individus dans une réaction totalement disproportionnée à ce qu'elle considère comme une agression. Que dire également de son manque de fair-play sur le court de tennis ?

    On voit bien que c'est une fille qui a été élevée à la dure et qui tente de résoudre les problèmes par la violence. Cela ne force guère à mon admiration et ce n'est pas une question de couleur de peau !

    Elle a même refusé de se battre pour la cause de la ségrégation au motif que le sport ne devait pas entré dans le champ de la politique ce qui est tout à fait louable et dans l'esprit des jeux olympiques. Cependant, elle a été utilisée indéniablement comme symbole pour les droits civiques. On ne pourra pas dire qu'elle se soit véritablement impliquée.

    A noter également qu'elle va se convertir au golf (un sport considéré comme de riches), faire un album en poussant dans la chanson et même sortir une biographie quand sa carrière de tenniswoman va prendre fin. Elle va connaître la pauvreté avant d'être sauvée par une amie qui fera un appel aux dons. Bref, je préfère ne pas commenter car si on creuse vraiment, on peut trouver autre chose...
     
    Il faudrait juste retenir le meilleur à savoir qu'elle a réussi à s'imposer sur le terrain des blancs à un moment donné de l'histoire où cela n'était pas permis pour les noirs. En cela, elle restera toujours une icône et une inspiration pour les autres. Il fallait juste la sortir de l'ombre !

    Une BD à découvrir malgré tout et je ne baisse pas la note pour autant malgré mes dernières remarques qui n'engagent que moi.