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Rockabilly

04/09/2025 2365 visiteurs 7.0/10 (1 note)

H azard est le bled le plus paumé des Appalaches : il y fait chaud, c'est moche et il ne s'y passe jamais rien. Alors, pourquoi Hank y resterait ? Pour Barbie qui débarque de la gare, c'est différent : de là d'où elle vient, les choses sont encore pires !

À la croisée du psychodrame et de l'étude de mœurs, Rockabilly se joue sur un huis clos familial où la consanguinité et le crétinisme font des ravages. Seul Hank sort miraculeusement du lot. Sa rencontre avec Barbie, mariée à son frère, sera le déclic. Tous deux cultivent une lucidité cynique qui leur permet de comprendre leur situation et la difficulté qu'ils auront à s'en sortir. Leur salut viendra de la musique, celle qui déferle comme une lame de fond et bouleverse la jeunesse américaine des années cinquante. Hank est doué et puisera dans son passé de quoi écrire des chansons qui le mèneront au sommet des charts. De son côté, Barbie fait le choix de demeurer dans ce trou perdu au milieu de nulle part et de tenter de rompre avec une forme de fatalisme social. Deux itinéraires qui auraient pu être parallèles, mais qui, une fois qu'ils se sont croisés, ont pris des chemins divergents.

Écrit telle une bal(l)ade par un spécialiste, Rockabilly est doté d'un solide scénario qui explore sans concession les tréfonds d'une certaine Amérique. Dès lors que s'ajoutent à cela le dessin réaliste et précis de Christophe Dubois... ainsi qu'une playlist de standards, il y a là matière à passer un bon moment avec ce qui pourrait être l'un des albums de cette rentrée !

Par S. Salin
Moyenne des chroniqueurs
7.0

La Preview

21/08/2025 | 11 planches

Informations sur l'album

Rockabilly

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L'avis des visiteurs

    BMR Le 04/11/2025 à 15:46:11

    L'Amérique rurale et profonde, celle de Steinbeck ou de Faulkner, où il ne fait pas bon vivre mais où, dans les années 50, le rock'n roll apporte quelques lueurs.
    Le "nature-writing" des Appalaches en images.

    Au scénario, le prolixe Rodolphe (Rodolphe Daniel Jacquette) que l'on vient de croiser récemment sur Pump et qui lorgne souvent du côté de l'ouest et qui est fan de rock'n roll (il a même écrit un livre sur les artistes des années 50).
    On apprécie pas toujours ses histoires mais ici, il a parfaitement réussi son coup.
    Aux pinceaux (c'est le cas de le dire, les planches sont réalisées en couleurs directes), on découvre le jurassien Christophe Dubois.
    Avec l'un des personnages de cet album, les deux compères partagent une même passion : la guitare.

    Dans les années 50, un petit village au pied des Appalaches : Barbie (un joli brin de fille) débarque à Hazard après avoir marié Bram, un gars du coin.
    « - Hazard, c'est le trou du cul du monde ! Enfin, du monde civilisé ...
    C'est nulle part, c'est chaud, c'est moche, il s'y passe jamais rien !
    Dis, je peux te poser une question ?
    Pourquoi t'es venue te paumer chez nous ?
    - Parce que d'où je viens, c'est encore pire. »
    Il y a donc à la ferme des Wayne :
    - Le mari « Bram, le bras protecteur et le sourire niais, couvant sa nouvelle acquisition façon heureux propriétaire ».
    - Hank, celui qui est venu chercher Barbie à la gare, qui gratte un peu sa guitare pour jouer « un peu de tout : Jimmie Rodgers, Hank Williams ... du rock'n roll aussi ». Bref, tout ce qui plait bien à Barbie.
    - Le père « balançant à la môme un maximum d'histoires salaces soulignées de regards lubriques ».
    - L'autre frère Eddie « faisant son numéro de beau ténébreux : oeil de velours et sourire entendu ».
    - Et le plus jeune Zach, toujours prêt à « plonger sous la table et zyeuter sous les jupes de la belle ».
    Avec la jeune Evy, mutique et sujette à des crises hystériques, vous avez là toute la famille Wayne (la mère est partie, dit-on) : selon le toubib local, « dans le coin, ils sont tous assez bizarres, mais ceux-là ont le pompon ! ».
    Si on ajoute que la famille Wayne est régulièrement visitée par les gens du shérif et même les agents du FBI pour ses divers petits trafics, on pourrait penser que tous les ingrédients d'un roman bien noir sont alors réunis.
    Et on aurait bien raison ...
    Mais « on était ni au bout de nos surprises, ni de nos peines ! ».
    Dans ce village perdu de fermiers « quand t'en peux plus, tu prends un flingue ou une guitare ».
    Rodolphe et Dubois ont choisi pour nous : ce sera la guitare.

    Barbie est trop jolie et Hank le beau-frère trop sympa, ...
    Oui, l'histoire est plutôt simple mais cette simplicité apparente en fait ici toute sa force et sa réussite.
    Barbie et Hank deviennent vite attachants et les personnages de la famille Wayne sont suffisamment complexes pour ne pas tomber dans la caricature.
    Et puis ce refrain, cette belle idée, comme quoi la guitare, le rock'n roll, viendra peut-être vous sortir d'une bien vilaine ornière.
    Oui, la musique adoucit les mœurs et il fallait bien cette bouffée d'air frais, pour le lecteur comme pour les personnages, dans cette campagne qui suffoque sous la détresse, la chaleur et la misère.
    Les Appalaches sont une région qui a inspiré le nature-writing de nombreux auteurs (Chris Offut, Ron Rash, ... ) : un style qu'il n'est pas fréquent de "voir" en images.

    L'illustration de Dubois est superbe, avec de beaux contrastes de lumière, des cadrages serrés sur les visages et des vues larges sur le paysage rural.
    Et puis bien sûr, il y a la sensualité de Barbie qui illumine de nombreuses cases car elle est de presque toutes les planches : un beau portrait de dame.

    JohnSheldrake Le 04/10/2025 à 21:11:04

    On est dans l’Amérique profonde, celle des années 50, chez une famille de fermiers, du genre glauque avec des cadavres dans le placard. C’est là qu’ a choisi de débarquer une jeune femme qui fuit un passé pire encore. Heureusement il y a, dans cette famille, un beau jeune homme qui se rêve rocker pour se casser de cet endroit sordide. Le crush est inévitable.

    On est au bord de la tragédie du début à la fin de cette bd riche en personnages complexes’, en péripéties très crédibles. Les image, bien qu’un rien statiques, nous plonge dans un univers glauque magnifiquement représenté. Une vrai plongée dans une Amérique cauchemardesque mais aussi belle et poétique. Ce livre est un délice.

    Dunyre Le 11/09/2025 à 08:00:43

    Encore une belle réussite pour le duo Rodolphe/Dubois.

    Le récit est simple, mais rudement efficace : Amérique profonde, années 1950, une jeune femme sublime débarque dans un patelin paumé de l’arrière-pays, ultra-catholique et conservateur, avec des cadavres dans le placard de chaque famille.
    Et justement, elle est censée épouser le fils aîné d’une famille de fermiers et de ferrailleurs. Mais elle va vite se rendre compte que ce choix, initialement fait pour fuir un couvent de bonnes sœurs où ses parents l’avaient mise, ne sera pas de tout repos.

    Ce qui, à la lecture de la preview, pouvait laisser penser que le récit serait très fleur bleue, se révèle en réalité bien plus dramatique et sombre. Ce qui est une belle surprise, avec des rebondissements multiples (bien qu’ils soient prévisibles dans l’ensemble).

    La partition graphique de Dubois, comme toujours irréprochable, donne une couleur aux ambiances d’époque assez remarquable. On se laisse porter par l’histoire et, une fois terminée, on se rend compte qu’on a passé 1h15 hors du temps.

    Une réussite, à lire et relire.