E
n ce mois d'Octobre 1886, un terrible assassin sévit dans les nuits parisiennes. Surnommé le Guignol Maléfique en raison de son déguisement, il parvient à passer aisément entre les mailles du filet de la police. Un soir, il pénètre chez le commissaire Edmond pour tenter de convaincre sa nièce, Eugénie, de le rejoindre sur les chemins interlopes. Le criminel a pu l'observer et voir en elle un potentiel d'enquêtrice hors pair. Après cela, le jeune Arsène Lupin, qui rejoint la bande d'amis d'Eugénie, demande leur aide afin de libérer son compagnon Gaston de la prison de la petite Roquette. Mentant sur les raisons de l'emprisonnement, et se faisant passer pour un autre, il réussit à obtenir le secours nécessaire à une tentative d'évasion. Malheureusement, le plan ne se déroule pas comme prévu et la rencontre des deux bandits va battre son plein.
Ce quatrième opus des aventures de la Confrérie de Vidocq entraîne dans le Paris de la Belle Époque, à travers une enquête aux nombreux rebondissements plutôt bien amenés et impulsent un rythme effréné de bout en bout de l'album. Eric Summer retranscrit la période en y incluant d'autres protagonistes de fiction bien connus. Ainsi, les personnages principaux d'Eugénie et le mystères de Paris font équipe avec un Lupin de leur âge, qui n'est pas encore le gentleman cambrioleur connu du public. Les évènements et la conclusion du tome laissent à croire qu'ils vont marquer le héros de Leblanc, reliant ainsi les deux univers. Le scénariste use des codes de la littérature populaire de la fin du dix-neuvième siècle, adressant au passage quelques clin d’œil à ceux qui connaissent ces classiques. Quelques édulcorations opportunes et la mise en images au trait rond de Miriam Gambino facilitent l'accès aux plus jeunes.
Le maître du chaos confirme que cette série d'investigation historique sait s'adresser à l'intelligence des jeunes lecteurs. Tout à la fois divertissante et riche d'informations sur la période, Eugénie et les mystères de Paris est une lecture plaisante.
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