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n dragon obèse qui exige de voir un spécialiste de la nutrition (ou un draconiste, le cas échéant), une expérience magique qui a mal tourné, un personnel manquant d’initiative, la vie du Maître du Donjon se résume à une longue suite de crises à régler. Bon sang ! Où sont Herbert et Marvin, il y a quand même urgence !
Un Donjon Parade offre l’assurance de passer un bon moment de rigolade sans avoir à se remémorer tous les personnages et les innombrables ramifications de cette série bourgeonnante et infinie. Merci Joann, merci Lewis de laisser chacun respirer le temps d’un petit album. C’est également l’occasion d’accueillir un nouveau dessinateur dans cette constellation éditoriale. Le très discret Willy Ohm (Mr Coconut) s’attelle à la tâche et illustre cette aventure-anecdote d’une très belle manière. Graphiquement, le trait rondouillard sympathique et une excellente appropriation des codes de cet univers particulier se fondent et se complètent afin de former un très bon opus. Pour le reste, le fond du scénario se limite aux classiques : fluides biologiques, humour bon enfant et péripéties farfelues s’enchaînent non-stop sans se poser trop de questions. Il s’agit d’un «Parade», ne l’oubliez pas.
Les zygomatiques ont été mis à l’épreuve et la rate a, au moins, doublé de volume. Le contrat est donc rempli pour Micro-héros. Suite, préquelle et spin-off dans les prochains numéros !
Je suis quand même fan du dessin de Willy Ohm. Il y a quelque chose de très mignon dans son style. Par contre, pour ce qui est du scénario, eh bien c'est plutôt moyen, un Donjon Parade, quoi. Un bon moment tout de même, mais sans plus.
J’aime « Donjon ». J’aime le côté « sale gosse »de ces histoires qui, souvent, racontent de belles narrations incisives avec des personnages qui ont du chien (ou du canard, ou du dragon ou du lapin, c’est selon). Certains des albums de « Donjon » sont même de vraies réussites voir des petits chefs d’œuvres du 9ème art (et là il faut aller voir plutôt du côté de « Monster » et « potron minet »)
Du côté de « Parade », les histoires ne demandent aucune réflexion de chronologie. Alors cela libère la joyeuseté iconoclaste de nos auteurs. Et le côté « sale gosse » est encore plus mis en avant. Et ça marche incroyablement bien parfois.
Pas là.
Car, tout est affaire de mesure…Et, ici, Sfar et Trondheim n’en ont pas. Et ce raz de marée de situations débridées peut transformer alors très aisément une histoire « sale gosse » en une aventure juste « pipi et caca ». Cela arrive parfois comme, précisément, dans ce tome. .
Il y eu déjà du « prout » à profusion, du caca à foison dans des albums précédents. Cet opus raconte la morve partout partout. Et ce raz de marée de blagues de cours de récréation, ce trop-plein de gossitudes qui font n’imp, fout la nausée. On rit d’abord, c’est vrai, puis on se laisse digérer par des situations qui n’ont ni queue ni tête parce qu’il y en a trop (beaucoup trop).
Pourquoi ça ne marche pas ici alors que cela a marché dans les opus précédents ? La narration n’est pas maitrisée et le trop plein déborde.
Dommage, Willy Ohm a un superbe dessin tout en naïveté et rondeur qui sied parfaitement à la saga et qui m’a beaucoup plu.
Bien qu'amateur de cette série, je suis affreusement déçu par cet album. En fait, le scénario est aussi mince que du papier à cigarettes! Messieurs les auteurs, diminuez le rythme de parution et retrouvez l'envie d'écrire des histoires un peu plus fouillées...
Un tome hilarant de bout en bout, avec des gags et des situations totalement barrées (qui a dit que quand on était trop gros il fallait se farcir un régime ? Bah non, il n'y a qu'à demander à un magicien du Donjon qu'il nous fasse maigrir !). Cerise sur la gâteau, l'album est illustré de manière particulièrement originale et appréciable par Willy Ohm, dont le trait rondouillard à connotation très manga apporte une ambiance "Kawaii" dans DONJON totalement inédite et pourtant parfaitement adaptée au ton de cette série.