L
a population ne fête plus Noël, la tradition s'est perdue depuis des lustres. Pourtant, au cœur de l'académie Daikoku Aigo, c'est un vingt-cinq décembre que le destin de Kazushige Sanda va basculer : sa camarade Shiori Fuyumura tente de le poignarder ! Croyant naïvement que la jeune fille est peut-être amoureuse de lui et ne sait pas comment exprimer ses sentiments, il va vite découvrir qu'il est très loin de la vérité : elle est fermement décidée à ce qu'il révèle son identité réelle : il est un descendant du Père Noël ! Pourquoi un tel souhait ? Pour que celui-ci l'aide à retrouver sa plus précieuse amie, Ono. Un coup de couteau plus tard, voici Sanda transformé ; ayant désormais une apparence de vieillard à barbe blanche, musclé et à la très grande taille (apparence qu'il ne peut perdre que lorsqu'il mange des bonbons), il ressent aussi instinctivement le besoin d'accepter la requête de Shiori.
Après l'énorme succès de Beastars, Paru Itagaki revient avec une nouvelle série déjà terminée au Japon en seize tomes. L'entrée en matière est étonnante car elle s'éloigne beaucoup des codes usuels de Noël : un univers sombre et triste, des enfants malsains et un futur dystopique peu attrayant où leur nombre a drastiquement baissé. Dans ce monde où les jeunes sont privilégiés et placés au sommet de la société, Kazushige Sanda, un lycéen banal change de statut le jour où une de ses collègues le taillade et qu’il se transforme en barbu bodybuildé. Car oui, Sanda est à la fois le descendant et la réincarnation du Père Noël. Ajoutez à cela un proviseur inquiétant, des individus prépubères sociopathes et des scènes d’action à la fois absurdes et saisissantes, vous obtienez un mélange qui, si vous l'acceptez, vous tiendra en haleine jusqu'au bout.
Coté graphisme, le connaisseur reconnaitra aisément le style très particulier de la mangaka. Cependant, ça passe ou ça casse mais au moins, il s'en dégage une personnalité indéniable. À première vue, cela peut sembler brouillon, ressemblant à des crayonnés pourtant, le trait sait se montrer riche : autour de ses personnages, l'auteure fait très attention à l'utilisation des trames qu'elle expose intelligemment et sans surexploitation, elle offre de jolis contrastes noir/blanc et propose des jeux de lumière bien vus (un héritage de ses études dans le cinéma).
Un pitch loufoque osé et un dessin typé : Sanda commence fort, provoquera t-il le même engouement que son prédécesseur Beastars ? Réponse avec le deuxième tome sorti le deux avril.
Sanda est un jeune homme ordinaire. mais sa vie va basculer lorsque sa camarade de classe le poignarde dans le but de lui prouver qu'il est le descendant du Père Noël.
L'auteur de Beastars revient et elle frappe fort!
Ce nouveau manga nous transporte dans un univers déjanté. L'histoire est originale. Elle mêle les codes de notre société avec ceux de notre potentiel futur.
Qui aurait pu parier qu'une histoire de Père Noël puisse être aussi passionnante. Paru Itagaki dépoussière le vieux monsieur et rebat les cartes. Elle se réapproprie donc les traits qui font les caractéristiques du Père Noël et en fait des supers pouvoirs.
J'ai reconnu la patte de l'artiste dans son trait graphique. Elle nous livre un manga aux traits précis. Les expressions des personnages sont toujours aussi marrantes. Les caractéristiques du manga sont réunis.
Vous l'aurez compris, j'ai eu un vrai coup de cœur pour cette lecture.