C
hapeau pointu sur la tête et cape noire au vent, Brume joue à l’apprentie sorcière, sous le regard bienveillant de son père adoptif. Un coup de baguette par-ci, une formule par-là, la fillette en est certaine : elle est la digne successeuse de Naïa, éminente figure locale disparue depuis un bail. Quand la fillette reçoit un vieux grimoire, elle décide derechef de monter un commerce. Chaudron miteux, fioles en tous genres et adorable petit cochon noir prénommé Hubert pour assistant, elle ne peut rêver mieux. Ah, si ! D’avoir des clients. Cela tombe bien, son ami Hugo a besoin d’un coup de main. Quelques ingrédients et un tour de passe-passe devraient régler l’affaire. Mais, voilà, qu’un brouillard inquiétant envahit le village. Tandis que les adultes frémissent, la gamine entraine ses copains, humain et porcin, au cœur de la forêt interdite pour y débusquer… rien moins qu’un dragon. Car qui d’autre pourrait être responsable d’une telle calamité ? Certainement pas une recette ratée.
Déboulant à fond de train, passionnée et sûre d’elle (un peu trop même), la voici, la voilà, la nouvelle héroïne des jeunes bédéphiles. Avec un compagnon des plus craquants qui voit, heureusement, plus loin que le bout de son groin, et un faire-valoir aussi serviable que trouillard, elle forme un trio détonant qui entraine, tambour battant, dans une aventure échevelée.
Riche en rebondissements, le premier tome de Brume invite, dans la joie, à explorer l’univers concocté par Jérôme Pelissier et Carine Hinder. Installé en Bretagne, le couple – elle illustratrice, lui versé dans le jeu vidéo - s’est inspiré des lieux et du souvenir d’une authentique rebouteuse, pour imaginer cette trilogie réjouissante.
Ouverture oblige, le scénariste plante le décor, introduit les personnages ainsi que leur caractère. Multipliant les situations cocasses et distillant quelques précieuses informations, il parvient à susciter la sympathie et la curiosité du lecteur. L’enchainement des péripéties et le ton bienveillant autant que décalé font le reste. De son côté, la dessinatrice offre une partition réussie. Son trait rond et expressif croque à merveille les bouilles craquantes des héros juvéniles. Le travail sur les décors s’avère soigné, qu’il s’agisse du hameau aux maisons à colombage ou du bois et de ses mille et uns recoins plus ou moins hantés. Le jeu sur les cadrages et le découpage maîtrisé assurent une bonne dynamique. En effet, l’alternance de cases aux formats variés, tantôt sagement alignées, tantôt tout en longueur ou verticales, et l’insertion de quelques pleines pages fonctionne bien. Enfin, les couleurs au rendu mat créent de jolies ambiances, en particulier lors de l’exploration forestière.
Bien mené et divertissant à souhait, Le réveil du dragon inaugure de manière convaincante une série qui saura charmer petits et grands. Annoncé en trois parties, Brume est assurément à découvrir.
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Avec son penchant pour la sorcellerie, sa manie de foncer tête baissée sans réfléchir, son caractère de cochon et ses airs à la MORTELLE ADELE, la petite BRUME suscite immédiatement la sympathie !
L'histoire est à la fois très drôle et pleine de tendresse. Les personnages sont hyper attachants et le dessin doux et sucré comme un bon pain à la chocolatine ;-) ! L'intrigue est à la fois empreinte de mystères (d'où vient BRUME ? Qu'est devenue la fameuse Naia et quels sont ses liens avec notre héroïne) et fait la part belle à une multitude de péripéties rigolotes et rocambolesques qui plairont certainement aux jeunes lecteurs.
Ma fille de six ans adore et on se régale à suivre ensemble les péripéties de cette petite sorcière facétieuse. Je conseille vivement !
Si vous êtes Fan de Tête de Pioche ou d'Alice au pays des singes, Foncez!!! BRUME est votre nouvelle alliée!
C'est drôle dès la première planche! C'est fédérateur autour du Pain à la Chocolatine! et enfin c'est doux comme un petit cochon de lait!
Bref c'est une merveille!
Gros coup de coeur sympathique!
Je vais faire une pétition pour un CrossOver avec Alice et Tête de Pioche!