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’Atlantide ! Depuis Platon, l’humanité perpétue le mythe de cette civilisation dont il n’existe aucune trace, comme si elle tenait à rappeler la finitude de toute chose, à commencer par la sienne. Si les routes d’Alix ont déjà croisé celles de l’Atlantide ou de quelques-uns de ses artefacts, ce n’est que depuis Le Disque d’Osiris qu’il est sur ses traces, et ce seizième opus conclut sa quête.
Pour une ancienne diplômée de l’École nationale des Chartes, une telle reprise est probablement une gourmandise : à travers l’Histoire, elle permet d’en imaginer une version plus officieuse. L’Empire d’Auguste est si vaste que, s’il s’y ajoute une once de fantastique, il devient un terrain de jeu infini. Même nonagénaire et devenu Imperator, Alix ne pourrait en avoir parcouru la totalité… Avec une telle matière, il est loisible de laisser libre cours à son imagination sans transgresser l’enseignement reçu ! Toutefois, même si Valérie Mangin prend certaines libertés avec la rigueur historique (ce dont bien peu se soucient), elle ne parvient pas à insuffler un vent d’épopée homérique à cette croisière nordique. Certes, cette dernière aborde des thématiques qui trouvent un écho prégnant dans l’actualité, mais la raison dont est empreint le quinquagénaire romain s’avère ennuyeuse pour quiconque se souvient de la fougue des années de jeunesse du héros de Jacques Martin. Parallèlement, les codes graphiques de la ligne claire de cette saga limitent ses possibilités d’évolution et Thierry Démarez, sans pour autant "tuer le père", en a repoussé les limites au-delà du possible. Cependant, malgré tous les efforts déployés, la série demeure figée dans son historicité et sa moralité, à jamais coincée dans le passé du 9ᵉ art.
Alix Senator poursuit donc sa route mais la passion et le professionnalisme de Valérie Mangin et Thierry Démarez ne parviennent pas à (re)donner à cette série patrimoniale l’ampleur et l’émotion nécessaires pour en renouveler le lectorat.








La communauté Gauloise semble plus bornée et fanatique que jamais en vue de l'Atlantide, n'hésitant pas à recourir au massacre de ceux qu'elle considère comme impies . Enivrée d'orichalque elle se consume dans des chimères .
Un album bien noir pour clôturer ce cycle malgré une suite annoncée.
encore un album qui fait le travail mais sans éclat
bon dessins, bonnes couleurs et scénario correct sans plus
une vision de l'Atlantide assez loin de ce que l'on voit d'habitude