lobo a écrit:pabelbaba a écrit:A vrai dire, ça manque de discussion et de mise en perspective. Les critiques s'enchaînent, on les agrège et paf on passe au suivant.
Ca je suis le premier à le regretter. Au début, il y avait plus de discussions autour des films. Mais bon, ça se décrète pas...
 
Ca ne se décrète pas, mais on peut faire en sorte de ne pas l'entraver.
Le Grand Silence c'est un film reconnu, c'était aussi le cas de 
La Guerre des Clans, je comprends qu'on n'aime pas le genre ou le film, perso j'ai énormément de mal avec le ciné sud-coréen des 20 dernières années, mais si tu sors la carte nanard, c'est fini, il n'y a plus de discussion. Tu dénies toute vision à l'auteur et par ricochet, ceux qui ont aimé ne peuvent pas l'avoir fait pour de bonnes raisons.
Dans le cadre des avis Fnac, Amazon ou Allociné, pourquoi pas. Mais dans un ciné-club où on est censé avoir un peu d'ouverture d'esprit et envisager que les réalisateurs jouent avec des codes différents, c'est moyen, voire carrément contre-productif.
D'autant que Corbucci, malgré ses airs de gros beauf ultra-violent, a proposé des films vraiment intéressants. La fin du 
Grand Silence, c'est quelque chose. L'esthétique de 
Django, qui poussera le crado bien loin (avant d'être atomisé par Fulci et ses 
4 de l'Apocalypse), est rebutante mais aussi fascinante. D'autant qu'à côté de cela il avait de l'humour et proposera des persos picaresques et détonants avec 
Companeros et 
Far West Story, bien aidé par Tomas Milian pas complètement en roue libre.
Ce n'est pas parce qu'on ne maîtrise pas les codes ou qu'on ne les aime pas que l'auteur se plante. J'avoue que ça me fait marrer de lire ce genre de propos intransigeant de la part de Melville, mais maintenant on est 50 ans plus tard, on a digéré des tonnes de formes de cinéma différentes et on devrait être capable d'appréhender le ciné autrement que par quelques standards hérités de passé.