Je ne comprends pas du tout l'enthousiasme autour de cette série
Bon la colorisation est moche, on peut passer outre ok.
Mais le dessin me semble très faible dans la caractérisation des émotions, j'ai l'impression que le visage des personnages ne bougent pas qu'ils soient en colère, dans le feu de l'action, amoureux, anxieux... C'est une des grandes difficultés du dessin animalier on le sait, je trouve qu'ici le défi n'est pas relevé du tout.
Et je trouve l'univers bancal : par exemple dans les décors, des tableaux d'humains sont refaits avec des têtes d'animaux, ok. Mais pourquoi les objets de culte animaliers sont restés ??? Masques africains, Ganesh dans la bibliothèque.
C'est un détail mais cela me semble assez significatif, surtout quand deux des thèmes de l'album sont le spécisme et la religion.
Et le plus gênant, le traitement de la secte me parait hyper caricatural et simpliste
la licorne a un pouvoir magique. On a vu plus intéressant comme description des dérives sectaires non ?
Le lien avec la politique me parait forcé et très faux.
Si tu veux prendre le pouvoir tu as besoin de partisans, tu n'organises pas des suicides collectifs
Présenter le nazisme comme une dérive sectaire me parait très faux historiquement et très dangereux politiquement également.
Par ailleurs lier dérive sectaire et enjeux religieux c'est limite non ?
Et le truc qui me rend le plus fou c'est le traitement des violences intrafamiliales. Je ne mets pas ça en spoiler parce que c'est vraiment l'argument de départ qui n'est finalement pas traité par l'album
On comprend que si la fille est partie c'est à cause de son beau-père violent. Comme on règle ça ... Par la violence. Un bon tabassage en règle et le héros se dit "c'est bon, j'ai géré le sujet".
C'est complètement à côté de la plaque socialement, et si on mets de côté le fond, ce n'est pour moi pas du tout efficace dans le récit, cela n'apporte rien d'autre que : il fallait bien combler un trou dans le scénario pour faire voyager le héros.
D'ailleurs sauf erreur, on ne revoit pas à la fin la fille et la mère chez elle, le sujet de départ est évacué comme tout bon prétexte de scénario sans substance.