U
n album par an depuis une décennie, plus quelques à-côtés et autres compilations, Nob tient bon la barre sans s’essouffler. Aligner les gags, faire évoluer ses personnages, changer la donne en modifiant au minimum le fond, l'impossible tâche des auteurs de séries au long cours est bien connue. Heureusement, il conserve plusieurs atouts dans sa besace afin de maintenir la fraîcheur et l’énergie de sa distribution post-moderne. Le temps, même très ralenti, permet d’aborder certains enjeux connectés à l’âge de ses héroïnes et de son héros, par exemple. De plus, il est toujours possible de faire une pause en proposant un retour en arrière comme dans Flashbacks, le tome précédent. Et puis, l’air du temps est aussi une très bonne source d’idée. Ainsi, Mouf est devenu un chien-influenceur star des réseaux sociaux et entretenir sa fan base n’est pas une sinécure, loin de là. Bref, la vie est, dit-on, un long fleuve tranquille, elle est surtout remplie d’humour, d’opportunités et de tendresse !
Propos pertinents en résonance avec l’époque, mise en images au style charmant et pétillant, il est difficile de trouver des défauts aux planches. Certes, certaines chutes sentent parfois le déjà-vu, mais c’est finalement bien normal. Le quotidien ne se résume-t-il pas aussi en une succession de rituels ménagers et de petites galères ? Pour les surprises, il y a les filles ! Roxanne se taille une nouvelle coupe de cheveux, Bébérénice s'essaye à l’art pariétal en appartement et Ondine tâte du rock’n’roll. Ça va, ce n’est pas encore aujourd’hui que Dad va pouvoir souffler et enfin développer son for intérieur. D’ailleurs, il était prévenu, le programme est indiqué sur la couverture : Chaos Bang.
Série exemplaire mêlant adroitement traditions et modernité, Dad est la parfaite illustration que la bande dessinée franco-belge classique n’a pas dit son dernier mot. Courage Dad et merci Nob !








C'est toujours un plaisir de retrouver DAD et sa "petite" famille. Même si là, c'est vrai, on est sur un album "de routine" où les gags ne sont pas des plus tranchants et où beaucoup de situations sentent le déjà-vu. Ça reste néanmoins toujours très sympa, aussi bien en terme d'ambiance (très "feel good") qu'en terme de qualité de dessin, avec un trait rond, doux et rigolo.
Le chaos annoncé n’est pas vraiment là, on repart dans la routine.
Le précédent Flashback apportait un vent de fraîcheur, de nouveauté, d’intérêt.
Ce tome ramène la moiteur d’été après la petite brise passagères.
Pas que ce soit mauvais, j’ai toujours plaisir à retrouver Dad et ses filles, mais l’habitude prend le dessus sur ce tome.
Pas de révélations sur les mères, pas de nouvelle petite amie, pas de tentatives de nouveau job, non, le classique gag qui se termine un peu comme on s’y attend…
Même Panda qui cherche à quitter l’appartement pour ses études rappelle… Panda qui cherchait à quitter l’appartement pour ses études dans un lointain tome précédent…
Sympa mais gentillet.