A
u cœur de Paris, en 1397, Nicolas Flamel et son épouse Pernelle coulent des jours paisibles, quand la maladie frappe à leur porte. Le savant se lance alors à cœur perdu dans des recherches qui lui permettraient de dompter l’écoulement temporel. Ailleurs, Miléva, Théo et Léo assistent avec effroi à la colère de Léviathan et au Déluge. Parvenus à en réchapper, ils découvrent l’Atlantide où les attendent certains amis. Loin de là, dans la forêt du temps, Nico et Marie retrouvent la maison en ruines où a vécu l’adolescent. Seule une mystérieuse trappe semble intacte. Elle va les conduire vers la vérité.
Au cours des quatre tomes précédents, Tristan Roulot a promené ses héros à travers les époques et les lieux ; remontant aux origines de l’Homme, il a ravivé quelques grands mythes fondateurs empruntés à diverses civilisations en y apportant une vision syncrétiste. Dans cet ultime épisode, il relie tous les fils et entraîne les jeunes lecteurs vers une conclusion à la hauteur du projet. Les personnages, éloignés par les circonstances et les spirales spatio-temporelles, finissent par se rejoindre. Si l’action est encore de la partie, elle cède progressivement le pas aux dernières révélations et à la résolution finale à laquelle chacun contribue grâce à ce qu’il a appris en cours de route. Au passage, le scénariste dévoile les identités complètes des protagonistes ; bien que cette information ne soit pas approfondie, elle apporte un autre niveau de lecture au récit, invitant presque à une relecture. Au dessin, Mateo Guerrero livre une partition de bon aloi. Le trait est expressif, les personnages bien caractérisés même lorsqu'ils prennent d'âge. L’ensemble se révèle dynamique, les décors soignés et les couleurs d’Amparo Crespo Cardenete rehaussent agréablement le tout.
La larme de solitude conclut de façon satisfaisante La forêt du temps, une série d'heroic fantasy méritant de s'y attarder.
Lire la chronique du tome 1.
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