ulys a écrit:J’ai vraiment beaucoup de mal aussi à comprendre.
ulys a écrit:J’ai vraiment beaucoup de mal aussi à comprendre.
Quand je discute avec mes amis, connaissance, collègues les idées d’extrême droite sont de plus en plus présentes ainsi que les votes.
Heureusement il y ma filleule assez gaucho qui sauve un peu le tout.
toque a écrit:ulys a écrit:J’ai vraiment beaucoup de mal aussi à comprendre.
Quand je discute avec mes amis, connaissance, collègues les idées d’extrême droite sont de plus en plus présentes ainsi que les votes.
Heureusement il y ma filleule assez gaucho qui sauve un peu le tout.
Cette manif leur fait plus de mal que de bien.
Je continue de croire que l'extrême droite ne gagnera jamais en France. De la révolution à la résistance, l'hexagone a toujours été anti-fasciste.
Et si certain ont besoin d'entendre les bruits de bottes pour enfin se réveiller un peu, tant mieux. Bon retour parmi nous camarades.
Par un incroyable retournement en effet, tout effort de protéger le débat démocratique est aujourd’hui brocardé comme une atteinte à la « liberté d’expression ».
(...)
Pourtant, la haine et le mensonge nuisent gravement à la délibération démocratique. C’est pourquoi les restrictions de l’expression publique, loin d’être en contradiction avec la liberté d’expression, lui sont consubstantielles.
La « liberté d’expression » brandie par les courants réactionnaires, qui couvre toutes les manipulations et toutes les agressions, est un piège. La véritable liberté d’expression s’exerce dans un cadre qui exclut notamment tout discours de haine, sans jamais gêner le débat public.
Il y a seulement six mois, quiconque prononçant les mots de Sinclair ou Horvilleur se serait immédiatement fait traiter d'antisémite, par les mêmes (auxquelles s'ajoute timidement, quelques pas en arrière, le dessinateur Johann Sfar, troisième personnage de cette petite escouade d'échappés). Qui osera aujourd'hui les traiter eux-mêmes d'antisémites ?
Pourquoi maintenant ? Pourquoi cette fuite en essaim groupé du Fort Chabrol de l'indéfendable cause israélienne ? Pourquoi pas il y a un mois, trois mois, un an ? Le mot "conquête", prononcé pour la première fois par un responsable israélien, à propos de Gaza, a-t-il interdit toute cécité volontaire sur les intentions exterminatrices véritables du gouvernement israélien, qui s'expriment désormais sans faux-semblant depuis l'arrivée de Trump ?
Depuis combien de temps se taisaient-ils, Horvilleur et Sfar, eux qui, voici encore quelques semaines, participaient à un débat organisé par l'ambassade de France en Israël, sans oser répondre à une question du public sur "ce gouvernement qui n'exprime aucune considération sur les souffrances des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie" ?
Nous raconteront-elles un jour, ces Grandes Consciences, les protestations douloureuses de leur conscience à eux, tandis qu'ils se taisaient ? ("Silence" tout relatif, d'ailleurs. Comme le rappelle Mediapart, ils n'ont jamais cessé de disqualifier, à coups de sarcasmes et de partages sociaux, les voix, comme celles d'Aymeric Caron ou de Blanche Gardin, qui appelaient à l'arrêt des bombardements).
L'historien Vincent Lemire, voix courageuse et lucide depuis le 7-0ctobre, a jugé "admirable" le texte de Horvilleur. Sur un repenti, sur un transfuge, on peut écrire beaucoup de choses, penser beaucoup de choses, parfois violemment contradictoires, mais le juger "admirable", c'est un peu exagéré. D'autant qu'après avoir ainsi "pris la parole" en groupe, qu'en font nos grandes consciences juives ? Que proposent-ils ? Quelles initiatives politiques ou diplomatiques exigent-ils du pouvoir français, le seul sur lequel ils puissent exercer une influence ? Aucune. "Nos représentants ne doivent plus rester silencieux" résume Sfar. Soit. Mais ensuite ?
Que faire de ces repentis de la onzième heure ? Leur procès médiatique pour complicité de génocide, si procès il doit y avoir, est aujourd'hui, à mon sens, prématuré. Cette défection s'appréciera à ses conséquences. Si l'évasion désespérée du trio incite effectivement la France et les Européens, enfin délivrés de la menace permanente d'accusation d'antisémitisme, à "rappeler leurs ambassadeurs, à reconnaître l'Etat de Palestine et à le doter de moyens juridiques et diplomatiques, à réaffirmer leur soutien à la CIJ et à la CPI" (liste non exhaustive de Lemire, à laquelle j'ajoute : à interdire Netanyahu de survol du territoire français) ils auront été, même tardivement, utiles. Mais sinon ?
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