zanzibar a écrit:C'est là que la série va perdre de vues ses objectifs, qu'elle avait mise en place, pour s'égarer dans des commentaires brouillons sur les actes des personnages par les personnages eux-mêmes comme un sous texte alors que c'est visible à l'écran. Le discours indirect aplatira et affadira à la longue les intentions du groupe de reconnaissance.
C'est là où il y a un loupé, là où le series composer et les scénaristes associés ont voulu trop garder du matériau originel, quitte à tuer le rythme et remplir à outrance les épisodes et tenir les deux premières saisons. A préférer la version papier, même si c'est un peu lourdaud par moments.
Autre chose préjudiciable par la suite, le changement de studio. L'estimable Wit Studio ne pouvant s'en occuper dans les temps, préférant se concentrer sur les créations originales (
Great Pretender, 
Vivy: Fluorite Eye's Song, et la suite et fin de 
Kabaneri of the Iron Fortress), ils ont laissé partir le projet et ses porteurs chez MAPPA, studio débitant de l'anime au kilomètre avec un résultat pas toujours très heureux.
De mon côté, j'ai regardé 
Cyber City Oedo 808. Ca fait partie de ces OVA 80's que Madhouse principalement balançait à foison : sci-fi ou fantastique adulte, sombre à souhait, heavy metal de super marché ou Vangelis / Goblin -like en fond sonore...
Bon, les trois épisodes de Cyber City avaient déjà atteint la date péremption avant d'arriver sur la marché de la vidéo en 90 et 91. En fait, l'intérêt était de visionner un des seuls animes réalisés par Yoshiaki Kawajiri que je n'avais pas encore vus.
Le bonhomme est un des co-fondateurs de Madhouse au début des années 70 (avec Masao Maruyama, Osamu Dezaki et Rintarō), et devient progressivement un des noms importants dans le domaine du storyboarding et du key animation dans l'animation japonaise. Accessoirement, il a aussi réalisé quelques court-métrages (des segments dans 
The Animatrix, 
Manie-Manie...) mais aussi des films et OVAs comme 
Wicked City (1987, ce qui a amorcé son virage grim & gritty), 
Demon City Shinjuku (1988), 
Vampire Hunter D (2000) ou 
Ninja Scroll (1993, son projet le plus personnel et un de mes animes de chevet).
Trois criminels condamnés à perpet' sont recrutés par la Cyber Police afin de réduire leur peine. Evidemment, ils doivent porter un collier explosif, car leur employeur n'hésiterait pas à utiliser pour leur faire pression. Chaque épisode est centré sur une affaire et sur un des trois personnages principaux, la grand gueule Sengoku, le colosse geek Gogol et l'androgyne raffiné (et très "femme") Benten.
Pour rester poli, 
Cyber City ne bénéficie pas du plus brillant des scripts, des antagonistes anecdotiques, les dialogues sont appuyés au possibles, des scènes qui s'enchainent sans aucune logique... On est à la limite du nanardesque, mais le savoir-faire de Yoshiaki Kawajiri arrive à maintenir l'anime sur le bord de la ligne, troussant quelques scènes d'action de belle facture (pour les années 80) avec un rythme juste comme il faut, installant des personnages bien typés (très années 80) et une cette ambiance grim & gritty caractéristique de l'oeuvre de Kawajiri. Pour ma part, le premier épisode est le moins intéressant, un peu plombé par la personnalité de Sengoku, les deux autres tiennent mieux la route, avec une petite préférence pour le 3ème centré sur Benten.