Effectivement, remettre une BD dans son contexte d'époque est également très important.
Je m'énerve chaque fois que je lis qu'Hergé était raciste quand il a fait Tintin au Congo. Mais il faut se remettre dans SON contexte à lui à l'époque pour comprendre (idem pour les Soviets et l'Amérique).
Les B&M c'est daté années 50-60, elles sont faites, elles existent, il faut les prendre comme elles sont. Ceux qui ne les ont pas lues à l'époque ne peuvent pas comprendre tout comme un gosse qui naîtra dans 10 ou 20 ans ne comprendra peut-être pas l'engouement pour Lanfeust aujourd'hui...
Pour ce qui est des BD qu'on ne comprends pas, il y en a aussi quelques unes notamment tout Andréas pour moi...je devrais peut-être faire un effort mais je n'y arrive pas. Je ne peux pas dire que je déteste car Andréas a suffisamment de talent pour innover que ce soit dans son trait, sa mise en page, son découpage...mais pour le fond, j'ai renoncé.
D'après ce que j'ai pu lire, au fond Jacobs est l'antithèse totale d'Andréas. Pour l'un tout est expliqué en détail, pour l'autre tout ne doit pas être expliqué.
Personnellement je n'aime pas quand je reste sur ma faim ou que lorsque je termine une lecture, je dois commencer à réfléchir à ce que l'auteur a voulu dire...ce n'est pas là que je prends mon plaisir à lire une BD.
Pour certains, je trouve ça un peu trop facile...Hermann par exemple (dont je suis fan) avec Jeremiah. Ses scénarios se terminent souvent sans qu'on ait rien compris. L'exmple parfait est pour moi Les yeux de fer rouge ou Les eaux de colère. Il n'y a AUCUNE explication aux phénomènes, c'est apparu comme ça et on ferme l'album sans rien savoir de plus...je trouve ça frustrant...et facile...
Remarque : pour Le femme du boulanger, il y a quand même Raimu qui fait 90% du boulot...
