de jolan » 04/04/2025 18:42
Gene HACKMAN
Comme d'habitude, je note et commente les films. D'autant plus que pour moi Hackman avait un physique, une présence, parfaite pour interpréter des salauds, des politiques ou des militaires impassibles, mais je n'ai jamais considéré que c'était un grand acteur. Par contre, ce sont des films vus il y a longtemps, donc les souvenirs sont assez flous. Et je mets des notes, parce que sans note je trouve qu'on n'arrive pas à bien situer les avis qui ne sont pas les nôtres.
1967 : Bonnie et Clyde (Arthur Penn) =
Vu il y a bien trop longtemps pour oser donner un semblant d'avis.
?/20
1969 : Les parachutistes arrivent (John Frankenheimer) =
Je me suis ennuyé, ce devait être mauvais.
5/20
1969 : La Descente infernale (Michael Ritchie) =
Que je vous raconte ce film : Redford est un skieur au sein de l'équipe américaine entraînée par Gene Hackman qui vit une courte idylle avec la très belle Camilla Sparve (croisée dans « L'Or de MacKenna » mais qui n'aura pas fait de longue carrière), puis finit par remporter la médaille d'or de descente au JO. Voilà. D'une rare indigence.
5/20 (pour la belle et l'ambiance hivernale)
1969 : Les Naufragés de l'espace (John Sturges) =
Bon, c'est long, c'est lent, y a un rebondissement tous les quarts d'heure, et du mouvement dans les dernières minutes, c'est assez chiant. Une publicité pour la Nasa, et un appel à l'amitié américano-russe. Bon, à part ça, Gregory Peck n'en sort pas grandit, mais au moins il continue son métier. Et fort heureusement on a connu Sturges beaucoup plus inspiré.
5/20
1971 : French Connection (William Friedkin) =
J'aimais beaucoup ce film quand j'étais ado. Et le personnage de Popeye, avec son chouette chapeau. Serpico, Popeye, de bons rôles de policiers US des années 70 dans des films d'un genre nouveau, avec beaucoup d'ambiances, dans de grandes villes impressionnantes, et des histoires auxquelles je ne captais rien. J'aimais aussi la sensibilité du personnage de Roy Sheider. Mais je ne sais pas ce que j'en penserais aujourd'hui avec mes yeux d'adulte.
10 ?/20
1972 : L'Aventure du Poséidon (Ronald Neame) =
Je ne m'en souviens plus du tout, mais je ne vois pas pourquoi je garderais un bon souvenir d'un tel film.
/20
1973 : L'Épouvantail (Jerry Schatzberg) =
Avis de la séance du Ciné-Club : J'ai déjà vu ce film, il y a une trentaine d'années, et je n'en ai que très peu de souvenirs. Je n'avais pas aimé plus que cela, je trouvais que ça se regardait filmer et se regardait jouer, sans apporter grand chose au cinéma que j'aime. Trop de manières et de volonté de faire du « nouveau cinéma » pour moi. Trop de réalisme qui sonnait creux pour tout dire. Voilà pour poser les bases avant cette deuxième vision.
Là je vois un film avec des paumés, bien limités, et les films de débiles ça m'ennuie assez vite. Mais bon, même si ça reste anecdotique et une toute petite Palme d'Or, j'ai revu ce film sans trop de déplaisir et je n'ai pas totalement détesté. Il y a des scènes drôles et cocasses, c'est amusant. Il y a un petit aspect road-movie que j'aime bien. Et la relation évolue, les personnages sont attachants. Je retiens donc comme la première fois le jeu des deux protagonistes, seul intérêt du film. Quant à la réalisation, on a quelques bons plans de Vilmos Szigmond, mais c'est parfois trop la caricature du style de l'époque, tous ces plans rapprochés. En tout cas, le Schatzberg ne me laissera pas un grand souvenir.
8/20
1974 : Conversation secrète (Francis Ford Coppola) =
Un film surprenant, intéressant. Qui mériterait d'ailleurs un nouveau visionnage lors d'une séance hommage au Ciné-Club par exemple.
10 ?/20
1975 : French Connection 2 (John Frankenheimer) =
Plus aucun souvenir.
?/20
1975 : La Fugue (Arthur Penn) =
Il doit y avoir quelques films que j'ai dû voir ado, comme celui-ci, mais aucun souvenir.
?/20
1975 : La Chevauchée sauvage (Richard Brooks) =
Pas mal du tout, même si ça n'a rien d'extraordinaire. Et puis il y a la belle Candice Bergen.
9/20
« C'est toujours très lourd à porter la vertu, car elle contient son propre châtiment »
1977 : La Théorie des dominos (Stanley Kramer) =
Un peu longuet à se mettre en place, et bien trop peu axé sur le meurtre à perpétrer. Le film, s'il en a jamais eu, a perdu toute efficacité.
5/20
1977 : Un pont trop loin (Richard Attenborough) =
Un film de guerre honnête, dans mon maigre souvenir.
?/20
1978 : Superman (Richard Donner) =
Probablement le rôle le plus surprenant dans sa filmographie, encore qu'avec son physique il pouvait en effet se prêter à ce genre de cabotinage. Bon, c'était plaisant de voir ce film quand on était jeunes, mais tout ceci doit être terriblement kitsch aujourd'hui. La scène du retour dans le passé en faisant tourner la Terre à l'envers fait partie des citations indirectes dans « Kaamelott ».
8 ?/20
1980 : Superman 2 (Richard Lester) =
Me souviens plus.
?/20
1983 : Under Fire (Roger Spottiswoode) =
Je garde un très bon souvenir de ce film que j'avais vu adolescent et qui m'avait beaucoup marqué. Il faut avouer que c'est marquant.
10/20
1987 : Superman 4 (Sidney J. Furie) =
Sais plus si je l'ai vu. Probable.
?/20
1987 : Sens unique (Roger Donaldson) =
La découverte de Kevin Costner pour ma part. Et la jolie Sean Young (« Blade Runner »). Dans un bon petit film des années 80 qui tient encore la route. Avec en prime un bon vieux final hélico à la Donald Siegel.
8/20
1988 : Une autre femme (Woody Allen) =
La période des films les plus sombres et bergmaniens d'Allan. Un beau film, et surtout une magnifique Gena Rowlands.
10/20
1988 : Mississippi Burning (Alan Parker) =
J'aimais beaucoup Parker à l'époque, c'était une valeur sûre, il y avait quasiment un grand film à chaque fois : « Midnight Express », « Fame », « Birdy », « Angel Heart ». Mais celui-ci m'avait déçu. Réussi certes, dénonciateur comme d'habitude, mais ennuyeux. D'ailleurs c'est le début du déclin de son œuvre.
7/20
1990 : Le Seul Témoin (Peter Hyams) =
Remake de « L'Enigme du Chicago Express », mais dont le scénario est bien moins intéressant. Quel intérêt ?
6/20
1991 : Affaire non classée (Michael Apted) =
Une histoire entre deux avocats qu s'affrontent sur un dossier, un père (Hackman) et sa fille (Mastrantonio). Suivi d'une oreille. Chiant typique des films de ces années-là, fin 80/début 90.
4/20
1992 : Impitoyable (Clint Eastwood) =
Ce qui est naze, ce sont les plans à double focales. Sinon, l'ensemble est des plus correct. Le déroulement de l'histoire, l'aspect psychologique, les scènes de dialogues, le peu de scènes inutiles de bagarres et de tueries. Bref, un bon western, crépusculaire mais pas testamentaire, puisque le Clint vit encore trente ans plus tard. Après, impitoyable, le héros ? Pas vraiment. On est beaucoup plus proche du pitoyable. Beaucoup le considèrent également comme le dernier grand western. Bof, j'aime bien mais je n'ai jamais trouvé que c'était un grand western. C'est juste un bon western.
10/20
1993 : La Firme (Sydney Pollack) =
C'est tellement un grand film que je ne m'en souviens plus. A part Cruise engagé par une firme, et sa petite amie Jeanne Tripplehorn avec son petit nez en trompette. Mais l'histoire, niet.
?/20
1994 : Wyatt Earp (Lawrence Kasdan) =
Revu pour une énième fois ce western moderne, avec l'excellent Dennis Quaid qui en fait cependant un peu beaucoup. C'est trop long, mais plutôt pas mal dans l'ensemble.
9/20
1995 : Mort ou vif (Sam Raimi) =
Une comédie/western pastiche/hommage sympathique et réussie, façon BD. Un des rôles les plus marquants de Gene Hackman, absolument immonde, là où il est le meilleur.
10/20
1995 : USS Alabama (Tony Scott) =
Je ne savais plus si je l'avais « déjà vu » ou non. Tony Scott n'en était pas encore dans sa deuxième carrière, amorcée avec « Ennemi d'état » et surtout « Spy Game ». Au niveau du film sub-marin, il est de toute façon impossible de surpasser « The Boat » de Petersen. Ah oui, et pis la guerre c'est pas bien.
7/20
« Nous devons conserver la démocratie, pas l'appliquer »
1996 : Mesure d'urgence (Michael Apted) =
Avec Hugh Grant et Sarah Jessica Parker, que je n'aime décidément pas. Mais c'était plutôt pas mal du tout.
10/20
1996 : L'Héritage de la haine (James Foley) =
Un jeune avocat va plaider au procès de son meurtrier de grand père raciste, Gene Hackman. Vu, et oublié aussitôt. A un moment, faut arrêter les films de procès Gene. Y a plus de plaisir.
7/20
1997 : Les Pleins Pouvoirs (Clint Eastwood) =
Mouais, pas trop mal finalement ce petit Eastwood. Mais pas extraordinaire non plus.
8/20
1998 : Ennemi d'État (Tony Scott) =
Un honnête thriller, qui contient les prémices du nouveau style (montage speed) du petit frère Scott.
8/20
2000 : Suspicion (Stephen Hopkins) =
Un pâle remake de « Garde à vue » en Amérique Centrale.
7/20
2001 : Le Mexicain (Gore Verbinski) =
Un film sans intérêt. Si ce n'est Julia Roberts. Ce qui s'avèrera insuffisant ici.
5/20
2001 : Beautés empoisonnées (David Mirkin) =
L'aspect comédie avec les arnaques est un peu puéril, et l'aspect romantique n'est pas des plus convaincant. Ca divertit, mais ça s'oublie aussitôt.
8/20
2001 : Braquages (David Mamet) =
Le scénario est bien foutu, mais ça reste néanmoins très secondaire.
7/20
2001 : En territoire ennemi (John Moore) =
J'aime bien le cadre naturel, les décors, la neige. Pour un film de guerre, ça me va.
8/20
2003 : Le Maître du jeu (Gary Fleder) =
Avec Rachel Weisz et John Cusack qui infiltre un jury et manipule les délibérations, Gene Hackman, Dustin Hoffman, et Joanna Going (la femme de la victime du début, qui ouvre le procès). Mais un scénario un peu vain je trouve. On sent le truc venir, ils ne vont rien influencer du tout, ils veulent juste les arnaquer et chopper la thune, pour se venger de la tuerie qui a causé la mort de la sœur de Weisz. Une double escroquerie : dans le film et le film. Rien de plausible, et surtout très attendu en fin de compte. Mais il y a Rachel Weisz et Hackman, toujours aussi bon en salaud. Donc ça se revoit sans déplaisir.
7/20
« Vous ne croyez pas beaucoup en nos lois – Je suis agnostique »
"La neige qui poudroie dans la solitude de notre enfance"