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[Freebird]

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Le premier Maigret, Pietr-le-Letton. Entre septembre 1929 et mai 1930, Simenon écrit Pietr-le-Letton sur son bateau L'Ostrogoth. Il vient d'inventer un personnage massif et taiseux. Un style aussi. Il a le sentiment de "tenir" quelque chose. C'est décidé, finis les pseudos, avec ce commissaire, pour lequel il a déjà trois autres aventures à lui attribuer, il signera de son vrai nom. Il a vingt-sept ans.
Un palace parisien, un hôtel borgne du Maris, les environs de Fécamp, le 36. Une course poursuite prenante. La naissance d'un mythe.
Loustal a illustré les 10 volumes de cette réédition. Ça parachève l'émerveillement...

[Funkyyy]

Parmi les lectures que nous faisons, il y en certaines qui nous plaisent et que nous aimons à raconter dans ce fil et d'autres qui nous déçoivent comme j'ai pu le lire plus haut dans des messages. Personnellement, parmi les livres lu ces dernières semaines, il y en a un sur lequel j'avais beaucoup d'attente: Les hauts de hurlevent d'Emily Brontë, unique roman de cette jeune Anglaise écrit au mitan du XIX°. Le récit, fait par un voyageur nommé Lockwood, qui loue la maison de Thrushcross Grange sur la lande, rapporte les propos d'une gouvernante qui va par épisode rapporter l'histoire des lieux et des familles Earnshaw et Linton sur une longue période, l'histoire tournant autour du personnage principal de Heathcliff, maitre brutal et plein de noirceur de Hurlevent.
Franchement, c'est un livre à part et le fait qu'il soit écrit par cette écrivaine font son originalité, mais que c'est ennuyeux et long. Un véritable pensum dont j'ai du forcer ma lecture pour l'achever. Langage dur et plein de rancœur dans ces dialogues interminables, vengeance et morts opportunistes pour éliminer des personnages au fil du roman, sentiments exacerbés et violents dont on a du mal à comprendre les motivations et les ressorts. Bref. Il restera sans doute un roman unique mais qui ne me laissera pas un souvenir inoubliable.

Wuthering Heights, un pensum ? Oui, cela restera un roman unique, étant donné que c'est le plus beau des romans d'amour. Rien n'y est choisi par hasard, jusqu'aux nom des lieux et des personnages, et franchement, il est d'autant plus louable de ne trouver presque aucune mécanique du roman classique : le lecteur est là pour apprécier l'évolution de cette romance complètement exacerbée (la vraie, pas les autres qui font semblant, dans le roman) au fil des décennies et qui n'obéit à aucune logique, un peu comme l'amour... Je n'ai pas vu meilleure retranscription du sentiment amoureux (de ses excès, de sa passion et de sa folie) à l'écrit que dans cet ouvrage, à part peut-être à la lecture du Lys dans la vallée.

[Thierry_2]

Piranese vit dans un étrange palais tentaculaire, peuplé de statues et que la mer envahi au gré des marées. Ce palais est son monde et il l'étudie avec passion, partageant ses découvertes avec "l'autre". Cet homme étrange, qu'il rencontre à intervalle régulier, est le seul autre être humain qui hante ces couloirs. Le doute commence à s'installer pour Piranese. Existe-t-il autre chose hors de cet édifice ?
Après "Johnathan Strange et Mr Norrell", Susanna Clarke compose un roman étrange et onirique. Il faut être sensible à ce genre d'atmosphère, qui peut évoquer Jacques Abeille ou Les Cités Obscures. Personnellement, j'aime beaucoup ce genre d'ambiance et la conclusion est plutôt bien amenée, à défaut d'être renversante.



visiblement, il a eu son petit succès, quelques prix et il est en cours d'adaptation par Cédric Jimenez (plus gros budget du cinéma français en 2025, toujours inquiétant quand l'accroche est sur le pognon). J'avais bien aimé "le soleil des Scorta", qui a remporté le Goncourt il y a un moment.
Bon, le problème est simple. un auteur de littérature "blanche" s'essaye à la littérature de genre. Pourquoi pas ? Son récit n'est pas déplaisant et se laisse plutôt lire. Mais son roman ressemble à une copie peu inspirée de Damasio (surtout) ou Dantec (un peu). Malgré quelques idées, sa mise en place est plutôt laborieuse et beaucoup d'éléments sont expédiés à la va-vite, comme s'il fallait bien les expliquer.
Je ne suis pas un expert en SF, mais je vois bien qu'il y a, d'un côté, les bonnes intentions de l'auteur et, de l'autre, ses propres limites



jusqu'ici, je n'avais jamais lu "le silence de la mer". Pas abordé à l'école, et puis jamais pensé à le lire. En même temps, je connaissais l'histoire. Alors, pourquoi me faire du mal ? Pourquoi pas ? Je pensais même qu'il s'agissait d'un roman, et non d'une longue nouvelle. première surprise. Et puis ? Un classique aussi indiscutable peut-il résister au test de la lecture ? Une trop flatteuse réputation ne risque-t-elle pas de causer une déception ? Non. C'est indiscutablement un chef d'oeuvre, intelligent, subtil et puissant. Reste à lire le reste du recueil qui, pour l'instant, reste excellent.

[fanche]

visiblement, il a eu son petit succès, quelques prix et il est en cours d'adaptation par Cédric Jimenez (plus gros budget du cinéma français en 2025, toujours inquiétant quand l'accroche est sur le pognon). J'avais bien aimé "le soleil des Scorta", qui a remporté le Goncourt il y a un moment.
Bon, le problème est simple. un auteur de littérature "blanche" s'essaye à la littérature de genre. Pourquoi pas ? Son récit n'est pas déplaisant et se laisse plutôt lire. Mais son roman ressemble à une copie peu inspirée de Damasio (surtout) ou Dantec (un peu). Malgré quelques idées, sa mise en place est plutôt laborieuse et beaucoup d'éléments sont expédiés à la va-vite, comme s'il fallait bien les expliquer.
Je ne suis pas un expert en SF, mais je vois bien qu'il y a, d'un côté, les bonnes intentions de l'auteur et, de l'autre, ses propres limites.

En partie d'accord.

L'auteur semble penser que le décor suffit à faire de la SF et surtout il se plante en faisant partir le récit dans le polar de bas étage.
Il n'en ressort pas grand chose. De là à en faire un film, bof

Dommage, l'idée d'apocalypse démocratique sur fond de privatisation des états était bonne au départ

[Vacom]

Piranese vit dans un étrange palais tentaculaire, peuplé de statues et que la mer envahi au gré des marées. Ce palais est son monde et il l'étudie avec passion, partageant ses découvertes avec "l'autre". Cet homme étrange, qu'il rencontre à intervalle régulier, est le seul autre être humain qui hante ces couloirs. Le doute commence à s'installer pour Piranese. Existe-t-il autre chose hors de cet édifice ?
Après "Johnathan Strange et Mr Norrell", Susanna Clarke compose un roman étrange et onirique. Il faut être sensible à ce genre d'atmosphère, qui peut évoquer Jacques Abeille ou Les Cités Obscures. Personnellement, j'aime beaucoup ce genre d'ambiance et la conclusion est plutôt bien amenée, à défaut d'être renversante.

Un peu dans l'esprit de ceci ?



Je te rejoins sur Chien 51. Déception après Le soleil des Scorta, que j'avais bien aimé aussi.

[Thierry_2]

Piranese vit dans un étrange palais tentaculaire, peuplé de statues et que la mer envahi au gré des marées. Ce palais est son monde et il l'étudie avec passion, partageant ses découvertes avec "l'autre". Cet homme étrange, qu'il rencontre à intervalle régulier, est le seul autre être humain qui hante ces couloirs. Le doute commence à s'installer pour Piranese. Existe-t-il autre chose hors de cet édifice ?
Après "Johnathan Strange et Mr Norrell", Susanna Clarke compose un roman étrange et onirique. Il faut être sensible à ce genre d'atmosphère, qui peut évoquer Jacques Abeille ou Les Cités Obscures. Personnellement, j'aime beaucoup ce genre d'ambiance et la conclusion est plutôt bien amenée, à défaut d'être renversante.

Un peu dans l'esprit de ceci ?

Pas lu, je ne peux pas te répondre

[toine74]

Grosse claque avec La fille dans le brouillard, le meilleur polar que j'ai lu depuis longtemps. A partir d'un canevas classique (une jeune fille qui disparaît dans un petit village des Alpes italiennes, pas d'indice, pas de suspect), Donato Carrisi dynamite tout. Un inspecteur bordeline fan des médias, une procureure intègre et une meute de journalistes prêts à tout pour un scoop, ajoutez une pseudo-secte, une mine qui a changé l'économie du lieu et, peut-être, un innocent qui ferait le coupable parfait (ou pas). Cynique, amoral (ou presque) et diaboliquement construit. Je recommande .

(y a eu un film, faudra que je le trouve)

[Vacom]

Pas lu, je ne peu pas te répondre

Pourrait te plaire

[e m]

Le château de ma mère, M.Pagnol...
Un peu déçu. C'est bien écrit, c'est intéressant de découvrir la vie des Français d'autrefois, mais au final j'ai une sensation de vide. Je ne retire pas grand chose de cette lecture.
Au moins c'est facile à lire, et pas ennuyeux. C'est toujours ça.
Je retiens quand même la fin...

[Révéler] Spoiler:

Particulièrement triste avec les décès de plusieurs proches de l'auteur.

[kobaia]

J'aime beaucoup La gloire de mon père et Le temps des secrets, et j'ai toujours détesté Le château de ma mère. Je n'ai pas apprécié la déclaration d'amour de Pagnol à sa mère dans La gloire de mon père, alors tout un roman sur un amour filial à la limite de l'inceste, bof.

[Freebird]

En août et septembre 1902, Jack London s'immerge dans l'East End londonien, au milieu des vagabonds, de la misère, de la faim et de la déchéance. L'expérience n'est pas nouvelle, mais la tenue du récit redonne dignité aux anonymes croisés au fil de ces pages. Destins individuels, descriptions sordides, réflexions politiques, esquisses de ce qui deviendra la sociologie, compassion, colère, enquêtes chiffrées, minutes de procès, l'approche est variée. La seule erreur de London est sa foi dans l'avenir et une conviction que la misère quittera un jour cette planète. On aurait tellement aimé qu'il ait raison.
Le Peuple de l'abîme ou comment l'immense empire britannique a laissé crever des millions de ses sujets, qui n'oubliaient pas d'acclamer le Roi lors du jubilée de cette même année 1902.

[toine74]

Le Bloc de Jérôme Leroy. Série noire dont toute l'action se déroule dans un parti d'extrême-droite (copie carbone du FN/RN) alors qu'il est aux portes du pouvoir. D'un côté, Maynard, un intello du parti et conjoint d'Agnès (comprenez Marine) attend la fin des négociations qui verront la nomination de 10 ministres du Bloc (dont lui). De l'autre, Stanko, l'homme des basses œuvres attend aussi, mais son exécution. En effet, un des prix demandé par la majorité pour la signature d'une entente est la disparition de Stanko (une vieille vengeance). Maynard n'a rien fait pour plaider la cause de son vieux pote de baston, ça le fait donc cogiter. En parallèle, c'est toute l'histoire du parti qui est racontée, les mauvais coups y compris et surtout. Un roman bien glauque qui met en scène le militantisme côté ED. Violent, raciste et diablement réaliste.