Monsieur Jean a écrit:l'histoire manque de tonus, d'une réelle ligne directrice. Quête simpliste, résolution du conflit banale
Quelle est la ligne directrice, dans "La serpe d'or" ? Recherche d'une serpe, puis de son fabricant, au hasard de pérégrinations lutéciennes et de rencontres miraculeuses... Et dans "Astérix chez les Bretons" ? Quête simpliste sur la livraison d'un tonneau, perdu puis retrouvé, après un mic mac compliqué... 
arnaze a écrit:comme les deux retraités, évidemment râleurs, évidemment racistes...
Oui, il n'y a jamais eu de Français franchouillards, dans Astérix : personne pour râler contre "ces congés payés qui se croient tout permis", aucun touriste râleur qui critique la nourriture, l'accueil ou les bouchons sur la route... ou qui font la java jusqu'à pas d'heure en "pays conquis", aucun bourgeois satisfait qui critique la Province, aucun citadin obligé de vivre chez les ploucs...  
 
 arnaze a écrit:comparer ce scénario à ce que faisait Goscinny, c'est gonflé, car cela manque de finesse, de subtilité et d'action.
C'est pas nouveau : quand j'avais 8 ans, et que je venais de découvrir les albums d'Astérix de l'époque, j'ai entendu deux jeunes gens dire exactement la même chose sur ces scénarios qui devenaient de moins en moins bons. Il citait "Le chaudron", dans mon souvenir...  

 J'étais époustouflé !  
 
 Il y a toujours eu des hauts et des bas, chez Astérix, selon nos âges, selon ce qu'on y cherche, et selon si on les a découvert en album complet ou 2 pages par semaine. J'ai détesté "La zizanie" en gamin inquiet de la violence psychologique de notre monde et de la tristesse générale du scénario, je l'ai adoré, en adulte affirmé qui comprend mieux la nature humaine.
Dans cet album, je me suis un peu inquiété sur ce même phénomène de tristesse apparente dans le gag récurrent du Fado : la tristesse n'était que ponctuelle, dans les chants tziganes d'Astérix en Hispanie. Là, ils auraient pu le répéter moins souvent, et aborder d'autres clichés portugais à la place. Mais globalement, ça passe plutôt bien, et l'équilibre est respecté, je trouve. 
