de Deheffe Chevelu » 21/05/2025 12:53
Posons le contexte : découverte des aventures de Spirou et Fantasio via des albums (et quels !) de Franquin (une bonne demi douzaine : du Sorcier à QRN, en passant par le Dictateur ou la Murène) et Fournier (deux : l’Abbaye, Le Gri-gri). Puis suivi (dans l’) hebdomadaire des essais de Nic / Cauvin, Chaland et enfin Tome & Janry.
Je ne redirai pas ici tout le bien que je pense du travail de Chaland et l’intense frustration que constitue l’inachèvement de son Spirou en Urugondolo et l’abandon des autres projets avec Yann (dont celui qui donnera F52).
Rétrospectivement, Nic & Cauvin, pour un gosse, c’était valable, pas pire que Sammy, le Scrameustache ou l’agent 212, mais un ton en dessous des Tuniques Bleues, des divers travaux de Wasterlain, Mazel, Sandron, Benn et bien inférieur à ce que pouvaient proposer à l’époque Hardy, Warnant, Conrad, Seron ou Frank Pé (pour n’en citer que cinq).
Pendant ce temps-là, JR+PH animent Jeuréka et leur style commence peu à peu à imprimer – ce qui est assez naturel quand on publie dans un journal. Avec Maltaite et Conrad, ils instillent ces personnages débiles, aux attitudes ironiques, moqueuses, limite punk (Spirou en couve ou dans les Hauts de Page par Conrad, la famille Herodius et les premiers 421 du fils de Will, John Perril des élèves de Dupa).
Puis c’est le galop d’essai format court, « La Voix de son maître », tellement plus en phase avec son époque que le pauvre « Fantacopère solaire » de Nic, malgré l’usage d’un vague futurisme aujourd’hui bien rétro.
Nous pouvons maintenant dérouler les histoires longues par ordre chronologique. Après manger.
Ne dîtes plus : "critique de B.D. biodégradable", dîtes : "exégète"... Y&C