Le 1er Incontournables Disney que j'achète. Certes, il y a toujours trop de Barks (+ 1 Don Rosa) avec 6 histoires d'une dizaine de pages chacune. Mais il y a surtout les 2 histoires de Nucci et Zanchi (et quelques autres histoires, aux thématiques plutôt répétitives mais assez bonnes) à la fin, et ce sont elles qui m'ont fait prendre ce numéro.
Je passe donc sur les histoires de Barks et de Rosa. Celles qui suivent ont toutes un point commun : elles montrent, à un moment ou à un autre, un Gontran privé de sa chance, ce qui a pour but de le rendre, aux yeux du lecteur, moins arrogant et insupportable (contrairement à ce qu'il est dans les histoires de Barks). Globalement, ça laisse des histoires plutôt agréables, assez anecdotiques pour les 2 premières, psychologiquement mieux développées dans les 3 dernières. Anniversaire sans veine montre Gontran renoncer à sa chance grâce à une invention de Géo suite à un comportement trop arrogant qui a exaspéré sa famille. Ca donne lieu à quelques scènes amusantes avec un Gontran qui cumule les ennuis mais aussi à une évolution intéressante qui l'amène à apprécier de faire certains efforts.
Le jour où Gontran a perdu sa chance a un traitement plus gaguesque et une fin facile, mais ça fonctionne bien, avec un bon parallèle entre lui et Donald.
On monte ensuite d'un cran (ou de plusieurs) avec Ras le bol du bol. Même schéma de départ mais un bien meilleur développement du personnage et une fin triste étonnante pour une BD Disney. Les fins malheureuses pour le héros (souvent Donald), on en a déjà eues mais elles se déroulent en général sur un ton comique. Ici, c'est plutôt tragique puisque,
suite à un mensonge mais aussi à un sacrifice noble, fait pour sauver d'autres personnes, Gontran retrouve certes sa chance mais perd celle qu'il aimait.
Par ses thèmes, ras-le-bol du bol fait un peu l'effet d'ébauche de Solitude du trèfle à 4 feuilles, qui part d'un postulat similaire : sa chance le faisant rejeter par ses proches, Gontran décide de s'exiler. Il va apprécier sa situation mais trouver aussi de nouveaux amis - et même un peu plus. C'est très beau, tant graphiquement qu'au niveau du scénario et ça se termine mieux que la BD précédente - même si, niveau mensonge, Gontran y va assez fort dans Les ciels de Farmtown, la suite de l'histoire. Pour le coup, heureusement pour lui, Priscilla se montre beaucoup plus coulante que Lili dans Ras le bol du bol et on a une très belle relation entre ces deux personnages. D'ailleurs, j'aimerais beaucoup qu'elle soit "canonisée" dans les BDs Disney, ou du moins qu'elle soit reprise et développée par d'autres auteurs, comme c'est le cas pour ce qu'a fait Don Rosa.