de thierry robin » 30/03/2025 13:26
Bonjour toutes et tous.
Merci de votre intérêt pour ce livre.
Les premières interventions que je viens de lire me rappellent les discussions sur les forums religieux, que j’ai pratiqué toutes ces dernières années. Des propos péremptoires, d’experts redoutables, intervenant la plupart du temps pour dire uniquement que l’autre a tort.
1. J'ai conservé la trace du clou pour être proche de l'iconographie chrétienne. Il n'y avait certainement pas de clou. Trop cher pour cette exécution bas de gamme d'esclaves, de brigands ou de déserteurs. Les corps étaient simplement ligotés à un support. Le but étant de les voir asphyxier, les bras écartés du corps. Le crucifiement est un supplice très mal renseigné. Les historiens que j'ai lu pensent plutôt à une espèce de palissade, posée à demeure. D'autres assez nombreux penchent pour des croix en forme de X. Qui tiendraient debout très facilement, posées contre une paroi ou un mur. Bien plus pratique que la croix que nous connaissons, qu'il faut planter dans le sol, puis stabiliser.
J'ai choisi de travailler pour le début du livre avec l'iconographie religieuse connue de tous. Je n'avais pas le temps en quelques pages de proposer une vision plus réaliste ou historique du crucifiement. Tout comme pour la représentation du Christ, d'ailleurs. Qui aurait surpris le lecteur, plutôt que de l'embarquer dans le récit.
2.Effectivement, pas de mention de fosse commune dans les évangiles. Je prends le parti qu'elles existaient près de lieux de supplice. Encore une fois, les crucifiés étaient la plupart du temps des gens sans famille, des vagabonds, déserteurs, esclaves. Les corps une fois décrochés n'étaient sûrement pas réclamés ni ensevelis, mais entassés dans une fosse commune, à proximité.
3. Pour les bandelettes, la réponse est facile. Lisons plutôt les évangiles avant d'intervenir. J'utilise la traduction de la TOB, éditions du Cerf - 2010.
C'est en Jean 19:40 ainsi qu'en Jean 20: 6,7. Le mot "bandelette" y apparaît trois fois, au moment de la mise au tombeau de Jésus (son corps est entouré de bandelettes dans lesquelles on glisse des aromates) ainsi qu'à sa sortie (où elles sont par terre).
4. Effectivement, Lazare sent mauvais. Lire à ce sujet Jean 11:39. Lazare est mort depuis 4 jours. "Il doit déjà sentir" précise sa sœur Marthe. Un moment curieusement très réaliste au milieu d'une scène miraculeuse.
Je terminerai en précisant que mon livre a été relu par Monseigneur Noblot, évêque de Saint-Flour. Ce qui me semble une garantie quant au sérieux de mon travail.
Et que je viens de répondre à plusieurs interviews de médias catholiques, dont La Croix, parution début avril. Les conversations ont été passionnantes, concernant le fond du livre, et son propos.
Mon livre contient une dizaine de pages d'introduction, présentation et notes qui précisent de nombreux détails. Les citations canoniques utilisées dans le récit, mes choix, etc.
Je m'arrête là. Je suis ouvert à toute discussion quant à ce livre. Mais s'il vous plaît, partons des sources.
Bonne lecture !